Devant la grille

Samaël, monté sur Rafale, arriva aux grilles qui étaient suffisament entrouverte pour qu'il puisse passer sans devoir descendre, quelqu'un les avaient sans doute mal refermées.
Il n'avait demandé aucune autorisation, mais à ce qu'il sache cela n'etait pas necessaire, et de toute façon, la rage qui l'habitait ne laissait pas d'autre possibilité.
L'ange déchu passa les lourdes grilles avec précaution et une fois sur le chemin qui menait à Carcassonne, il talonna son étalon tel un dément, le mettant au galop.
Les cheveux de l'argenté flottant dans les airs accompagnés par les pans de son mantel de cuir qui battaient au vent, l'ange déchu se dirigea vers la ville pour se "detendre" en quête de ce dont il avait besoin.

Ils traversèrent la cour, la grille était déjà ouverte curieusement. Habituellement elle était toujours fermée. Elle regarda une dernière fois vers le manoir, tout semblait calme vu de l'extérieur mais elle savait les trésors et les démons qui s'y aventuraient. Elle laissait derrière elle une partie d'elle.

Ivy fut prise à une légère mélancolie de savoir si un jour elle reverrait cette endroit. Peu importe, elle y s'était senti chez elle... Elle reviendrait mais pas avant d'avoir fait son travail. Elle réussirait peut-être à trouver ce qu'elle cherchait en même temps. Ces derniers temps au manoir, elle n'avait pas été elle même, les souvenirs la hantant.

Elle épronna le cheval qui se rua avant de partir rapidement vers les grilles qu'elle laissa également ouverte à son tour. Elle parti arpenter le Languedoc, et ensuite elle verrait bien par où aller.

Elle passa rapidement dans la cour, fila aux écuries, puis, très rapidement en ressortit, montée sur l'Etalon, celui qu'elle ne savait pas encore appartenir au Maître des Lieux...

Elle le lança alors et partit, sans un regard en arrière... La grille fut franchie...

L'Enigme était partie, et sa chaleur et sa lumière pourtant restaient un peu, comme imprimées dans le bâtiment...

Reviendra-t-elle ?

Invité

La petite charrette cahotait sur la route rocailleuse qui devint bientôt un sentier serpentant dans la forêt. Samaël du haut de son fier étalon, devait garder toute son attention pour ne pas se faire heurter par les branches basses qui émaillaient leur parcourt. La Garçonne fronça les sourcils à chaque changement de direction. Elle avait vu l’homme en action, il était peut probable qu’il fut un vulgaire détrousseur. Une aura émanait du cavalier qui ne manquait pas de séduire Laurine. Cependant il cachait un mystère. Elle l’imaginait habiter une large bâtisse en ville mais il semblait bien que sur ce coup, son intuition ait été parasitée par des considérations d’un autre ordre.
Seifer marchait toujours côte à côte de Laurine qui tenait sa mule par le licou. La brave bête avait déjà fait pas mal de chemin avec sa nouvelle maîtresse depuis qu’elle l’avait « acquise » à un maquignon par trop entreprenant. L’homme était resté sur sa faim et son corps avait alimenté les oiseaux des champs, croyant avoir à faire à un épouvantail de paille plutot que de chair et d’os.
La Garçonne flattait de temps en temps le cou de la monture du pauvre pour l’encourager à suivre Samaël qui ne semblait pas vouloir s’attarder en ses lieux la nuit tombante.
Seifer semblait avancer avec des pieds de plombs. Lors de leur sortie du village, il avait tout de même énoncé ses difficultés face à Samaël. C’est vrai que l’Argenté avait des manières un peu dirigistes à leur égard, mais il semblait savoir où les conduire, même s’il avait tout fait pour l’éviter. Il avait soigné efficacement la blessure de Julianne, au moins pour la rendre transportable et maintenant avançait devant eux en calquant sa progression à la lenteur de l’attelage.
De temps à autre Laurine arrêtait le convoi pour se rendre auprès de la blessée afin de s’inquiéter de son état.

Il sourit à la réflexion de la belle rebelle quand à la répartition des équipages, et acquiessa d'un signe de tête en lui faisant un clin d'oeil.
Sans attendre davantage, il avait pris la direction de la sortie de la ville en direction de la foret s'enfonçant en son sein à l'étonnement perceptible de la garçonne.
Samaël gardait une allure raisonnable pour ne pas perdre la cariole derrière lui, évitant les branchages bas sans problème vu la cadence de son étalon qui trépignait peu habitué à ce rythme de croisière.

Le Manoir se dessina enfin dans le lointain à travers les branchages pour qui savait où le trouver.
Talonnant sa monture, il avança jusqu'à la grille pour être sure que personne ne se trouvait dans le coin.
Dissimulé ceux qui l'accompagnait dans la batisse à l'abandon oui, mais pas à n'importe quel prix.
La conciergerie était vide et personne dans le parc du levant, tout était parfois pour aller jusqu'à la batisse au fond du parc.

Il revint légèrement sur ses pas et fit signe à Laurine et sa cariole de s'avancer davantage.

Suivez moi mais sans bruit... Je ne suis pas seul à vivre ici et il n'est pas temps pour vous de rencontrer mes congénères... Vous irez là-bas en attendant...

D'un signe du menton, il désigna l'édifice à l'abandon et les précéda avec son étalon avant de les introduire là où il comptait les cacher pour un temps.

Invité

Seifer suivait l'Argenté, enfin il suivait plus tôt sa fée. Il n'avait aucune confiance en l'homme en tous genre, et surtout pas par un homme qui pouvait diriger les gens sans raison. En plus, il collait un peu trop Laurine. En temps normal, cela ne le dérangeait pas outre mesure, mais cette fois c'était différent. Quand Seifer n'aimait pas quelqu'un, il avait beaucoup de peine à le voir tourner autour de sa fée. Seifer restait sur ses gardes, après tout, il ne le connaissait pas et c'était pas en quelques heures qu'il pouvait le connaître. Surtout qu'il ne lui avait pratiquement pas parler. Samaël avait peut être soignée la dorée, mais une question turlupinait Seifer. Pour quelle raison l'avait-il fait?

Seifer resta silencieux, comme à son habitude. Il préférait observer avant d'émettre un avis quelconque. Laurine arrêta à plusieurs reprise la carriole pour vérifier que Julianne allait bien. Elle semblait dormir paisiblement, du moins ce qu'il pouvait en voir. Il ne s'était pas remis derrière la carriole depuis leur départ, gardant un oeil à Samaël.

Plus ils avançaient, plus on pouvait distingué une grande bâtisse assez sombre. De grands murs longeaient la propriété. Seifer regarda l'argenté avancer vers les deux grilles. Il revint ensuite faisant un signe à Laurine tout en montrant du menton une bâtisse. Laurine et Seifer s'avancèrent alors, Samaël les précédaient. Ils marchèrent lentement, sans faire de bruit. Le regard de Seifer se posèrent dans les moindres recoins, espérant ne croiser personne en vue des derniers mots que l'Argenté avait prononcé.

Invité

Julianne ne resentait plus la douleur, plongée dans l'inconscience, dans son passé. Elle entendait quelques voix éloignées, puis on la portait à nouveau, des bras fort l'entouraient, une présence réconfortante, apaisante. Puis à nouveau le néant, plus rien, plus de chaleur. Elle se sentit bousculée, bercée par quelque chose. Impossible d'ouvrir les yeux, une lumière blanche l'aveuglait.

Son visage fit quelques rictus, mélanger entre douleur et interrogation. Des gouttes de sueur perlèrent sur son front. La dorée entendit à nouveau des voix familière, enfin une seulement. Elle sentit ensuite une nouvelle secousse, comme si elle bougeait à nouveau, du moins son corps.

Péniblement, elle tenta d'ouvrir les yeux, mais le soleil l'éblouit. Elle fronça les sourcils, serra les dents. La douleur de son ventre la reprit, sa blessure saignait à nouveau. La respiration de la dorée se fit plus lourde, plus rapide aussi. Elle tenta de parler, de laisser sortir quelques sons de sa gorge mais seul un prénom en sortit dans un mumure presque inaudible.

Samaël....

Juchée sur l'étalon, l'Enigme maintenant vide et emplie revenait vers sa promesse muette. Elle repassa la grille, le coeur encore empreint de ce sentiment... son sentiment...

Le regard perdu vers le Manoir elle se dirigea vers les écuries. Mais, voulant en un sens retarder son retour, la frêle et pâle silhouette descendit de cheval et le mena lentement, par les rênes, vers son chez lui... Etait-elle rentrée "chez elle" ? Elle pensait avoir peut-être encore sa place ici, malgré tout, grâce à tout... Finalement la jeune femme venue ici dans un but précis revenait sans but... Paradoxe, tout comme sa vie mêlée de souffrance et pourtant heureuse, agréable et pourtant difficile... et facile...

Elle se retourna un instant vers l'extérieur, refermant la grille, comme si elle tournait une page. Le coeur serré et allégé, seule et pourtant accompagnée, elle était maintenant dans la cour. Le Fantôme revenait hanter le Manoir.

A peine rentrée qu'elle repartait. L'Enigme allait presque oublier les clefs confiées par Le Laid. Elle les déposa donc à la conciergerie, puis grimpa rapidement en selle et sortit enfin... se retournant au moment où elle passait la grille, sentant comme un regard la transperçant. Elle lui sourit d'une façon tendre, puis, elle lança l'étalon et disparut...

Plus tard....

La jeunette et le bellâtre avaient finalement fini par la rejoindre dans l'écurie et ils étaient partis au grand galop jusqu'à pénétrer dans la foret en direction de la sombre bâtisse qui se dessina rapidement dans les tréfonds des bois de Carcassonne, comme indiqué par la rouquine.
Tournant la tête, elle emmitoufla sa tête dans sa capuche en tissu marron et s'approcha des grilles.
Jetant un oeil circonspect, elle hésita un moment avant de les pousser mais après tout les deux zouaves derrière elle étaient attendus alors pourquoi s'inquieter.

Un mouvement et les grilles s'ouvrent sur un sol récemment foulé par plusieurs chevaux, une belle porte un peu plus loin désigne l'entrée de la bâtisse.
Une talonnade et elle est vite rejointe, sautant à bas de son cheval, elle l'attache à un anneau de féraille fixé dans le mur et s'avance vers la porte de bois sculpté attendant Peny et Pulo pour entrer.

Ca m'a fait le plus grand bien de me dégourdir les ailes. A toute vitesse j'ai survolé villes et villages, à peine encombré par le message de l'humain attaché à ma patte. J'ai juste pris un peu de repos lorsqu la nuit fut tombée et depuis ce matin j'ai presque volé d'une traite. La grande bâtisse, résidence de l'humain et de ses comparses s'ouvre devant moi, en pleine forêt. Je délivre mon message et reçoit pitance. Je taquine un peu les loups en les narguant, jeu dangereux s'il en est.

Après un peu de repos, certes bien mérité, on me refixe un autre message, couleur sang cette fois. Je n'ai nulle envie de me faire catapulter dans les airs et décide de prendre mon envol par moi même. De toute façon, je sais très bien vers où je dois retourner. Je commence à comprendre les petites manies des humains. La seule question que je me pose, tandis que je prend de la hauteur, est de savoir si je vais pouvoir rallier ma destination d'ici la tombée du jour. Voilà un défi qui va me pousser jusqu'aux limites de mes capacités. Ils vont voir qu'ils ne m'ont pas choisi dans le bas de la volière.
Les villes recommencent à défiler sous moi.

De loin, de très loin, un messager ailé voyait enfin le bout de sa course contre les éléments que mère nature avait parsemé sur sa route.
Le pauvre volatile à bout de force arriva enfin en vue de la sombre demeure où il se devait de délivrer son message à un être non moins sombre et inquiétant.
A bout de souffle, l'oiseau alla se percher sur une corniche en hauteur et frappa contre le carreau apercevant une drole de chaise avec un homme assis dessus.
L'oiseau sentait la mort et venait délivrer son message depuis un cimetière très lointain.

Xandrya a écrit:: Maître,

Nous sommes bien arrivés à destination et jusque là tout se passe bien, je ne sais si votre nouvelle recrue reviendra avec nous, il a comme qui dirait rencontré un "contretemps", je vous tiendrais plus informer de la suite.
Au moment, nous sommes en quête de la cible, je vous envoie un autre message dès que nous l'aurons en notre possession.

Xandrya

L’ébène empoisonné n’avait fait aucune escale de Narbonne à Carcassonne, ne s’arrêtant même pas dans la taverne du manoir pour reprendre son souffle. Le sentier menant à la grande maison qu’elle avait quitté depuis un moment apparu devant elle. Elle le longea jusqu’au grande grille de fer forgé. Elle était là, devant elle si immense et terrifiante comme dans son souvenir. Elle respira un grand coup, descendit de sa monture et avança vers la grille. Il faisait tellement froid, elle était exténuée. Juste à pensée que bientôt elle retrouverait le confort des la source, le bien-être de son lit. Quelques minutes et elle sera chez elle enfin. Elle répondrait aux réponses de Patron plus tard. Elle se doutait bien que son absence n’aurait pas passée inaperçue depuis tout ce temps mais bon, elle ira aux réprimandes plus tard.

Elle poussa la grille, cette dernière ne bougea aucunement. Restant en place, sans même céder d’un pouce. Elle la regarda, manquait elle de force à ce point ? Elle réessaya mais toujours en vain

Bordel c’est quoi ce bazar ? Depuis quand cette foutu grille est fermée à clé. Mais qu’est ce qui ce passe ici ?

Elle rageait, elle avait froid, de la buée sortait de ses lèvres. Ivy leva la tête et vit la lune haute dans le ciel. Pas question de passée la nuit à se geler cul dehors à attendre qu’ont lui ouvre aux petit matin. Les loups hurlèrent à la senteur d’une vielle résidente. Mieux que de cogner à la porte cette alarme. Elle n’en resta pas là pour autant. Elle mis ces mains en porte voix espérant que quelqu’un finirait par entendre

Y’A QUELQU’UN… J’ME GELE DEHORS !!!!

On oubliait le retour discret déjà mais mieux valait cela que de rester à et de se transformer en bloc de glace. Elle frustrait toujours sur la grille la laissant branlante de tout les cotés. Sa mauvaise humeur augmentait de minutes en minutes.

Maeva fulminait en arrivant dans la cour, à peine arrivé même pas eu le temps d’entrer au manoir qu’on lui ordonnait de reparti. "Je te rejoins dans la cour"… et quoi encore.. elle avait laissé les deux intrus dans le jardin et d’un pas rageur elle arrivait dans la cour quand elle entendit hurler.

Y’A QUELQU’UN… J’ME GELE DEHORS !!!!

C’est quoi encore ce bordel …. S’assurant que sa dague était a porté de main la jeune femme soupira et se dirigea vers la gille ou une femme pestait contre celle-ci qui ne voulait pas s’ouvrir. Évidemment, qu’elle ne s’ouvrait pas elle était fermé a clef depuis l’arrivé du nouveau maître qu’elle n’avait pas encore croisé. Dans la pénombre elle reconnue une des membres du clan, entrevue une fois ou deux dans les couloirs du manoir. Elle s’approcha…

‘soir…Je vais voir pour trouver les clefs…

Maeva resta un moment a réfléchir, le manoir était presque désert la majorité des membres étant en mission …ou elle allait trouver cette foutue clef… elle fit volte-face n’ayant pas envie de courir dans tous les sens.

Tu sais ou il planque la clef ?

A force de hurler à la lune, une jeune recrue fit son apparition. Elle l’avait déjà vu avant de partir de cette foutu baraque. Pourquoi était elle revenu d’ailleurs. Tout un accueil… Grilles fermées et la maison semblait dans une noirceur peu commune. Seul une des fenêtres du deuxième étage laissait entrevoir de faibles lueurs dansantes des bougies. Elle aurait mieux fait de ne pas revenir… Quoique ceci n’était rien comparativement à ce que lui réserverait le Patron lorsqu’elle le verrait….

Elle frissonna et regarda la gamine repartir pour ensuite revenir lui demandant où pourrait bien être cette clé !

Putain comment tu veux que je le sache où elle est cette satané clé ! Comment ca se fait qu’elle soit barré d’ailleurs cette maudite grille ! Où sont Seamus et Xandrya… Va me chercher un de ces deux là et grouille toi avant que je devienne un bloc de glace ambulant !

Elle savait qu’elle y avait été durement avec la nouvelle qui pourtant ne cherchait qu’à l’aider. Mais trop de chose semblait bizarre vu de l’extérieur et elle n’aimait pas cela du tout. Qu’est ce qui c’était passer pendant son absence ….

Maeva haussa les sourcils et toisa le glaçon qui s’énervait de l’autre coté de la grille, durant un moment elle eu envie de la laissé se geler son jolie petit cul encore un moment et d’aller elle-même se réchauffer dans le hall. Décidément tout le monde la prenait pour leurs larbins.

Hey on se calme les humeurs … c’est certainement pas moi qui ai barré les grille !!!! Faut blâmer le nouveau maître….Et je suis pas a ton service !!! Encore moins le Cerbere de la porte... Seamus et Xandrya sont pas là… Aicha doit revenir d’une minute a l’autre…

Maeva furieuse, ce tourna vers la porte pour voir si la maure revenait. Mais le manoir semblait totalement désert mise a part quelque cri et un hurlement qui leurs parvinrent lointain, semblant venir de quelques part dans les étages. Même si elle aurait aimé se reposé elle était presque heureuse de quitté cette endroit sordide et comprenait mal l’empressement de l’autre hystérique à entré là. Elle se retourna vers elle et lui adressa un sourire, sarcastique.

On va l’attendre ensemble si tu veux….

Cela ne prend pas longtemps pour que la petite rouquine soit piquée au vif. Le poison doit se rendre compte qu’elle n’est pas du bon coté de la grille pour faire la loi. Elle soupir et tente de se calmer bien que les idées se bousculent dans sa petite tête d’ébène…. Xandrya et Seamus absent, un nouveau maitre…

La rousse lui propose de rester à attendre la maure avec elle. Un peu de compagnie ne lui fera certainement pas de tord. Elle acquiesce et fini par lui sourire, pas des plus tendrement mais tout de même sincèrement.

Merci… désolée je suis un peu à pic. Un nouveau maitre tu dis ? Mais qu’est ce qui est arrivé au Patron ?

Elle essayait de dissimuler la panique dans sa voix. Cette personne l’avait fait frissonner plus qu’une fois jadis. Elle se souvenait très bien de chaque moment passé en sa compagnie. Au départ elle se serrait terrer dans n’importe quel coin du manoir pour ne pas à le rencontrer. Ensuite elle avait apprit à l’apprécier et à avoir confiance en lui. Il lui manquerait c’était certain. Et le nouveau maitre, il avait l’air de quoi ce nul ? Possiblement un clodo ramassé quelque part…. Enfin elle verrait bien ce que sa copine de fortune ici pourrait lui dire pour expliquer tout cela….

Aicha arriva dans la cour et se dirigea droit vers la grille ou l’attendait Maeva, tandis qu’Halley s’occupait des chevaux. Elle fut légèrement étonnée d’y voir Ivy… D’où elle sortait celle-là?!? Mais la poison tombait bien. La maure avait un truc important à régler en Languedoc et avait besoin de gens a envoyer rejoindre les autres déjà parties un peu plus tôt en mission.

Merci… désolée je suis un peu à pic. Un nouveau maître tu dit? Mais qu'est-ce qui est arrivé au Patron ?

Elle interrompit Maeva qui allait répondre et répondit tout en déverrouillant la lourde grille de l’entrée qui s’ouvrit dans un grincement sinistre.

Bonsoir Ivy heureuse de te savoir de retour au manoir. Pour répondre a tes questions oui nous avons un nouveau Maître, l’autre nous a lâchement abandonné pour aller compter fleurette a la jumelle. Le « Maîtrrre » est ici avec sa potiche, une vraie harpie…. T’a pas besoin d’en savoir plus… Les autres sont partis en mission à Clermont et on besoin de toi… tu pars donc maintenant, avec Maeva et je vous rejoindrai plus tard.

Aicha tendit un parchemin contenant les directives et deux besaces prêtre pour le voyage à Ivy et Maeva puis tourna les talons se dirigeant vers les écuries. Un peu avant d’entrer elle se retourna en direction des deux femmes qui étaient restées près de la grille.

Vous comptez y aller à pied ou vous allez prendre un cheval ?

Elle leur sourit

Une dernière chose.... Ta mission tu honnorera ou ta vie tu perdra... n'oubliez pas...

Elle ouvrit la porte disparut dans la bâtisse…

Comment la jeune rouquine allait lui répondre sur les questions qui se bousculaient dans sa petite tête, Ivy vit arriver la maure. Elle tombait assez bien, elle allait possiblement avoir des réponses claires de quelqu’un au courant !

Bonsoir Ivy heureuse de te savoir de retour au manoir. Pour répondre a tes questions oui nous avons un nouveau Maître, l’autre nous a lâchement abandonné pour aller compter fleurette a la jumelle. Le « Maîtrrre » est ici avec sa potiche, une vraie harpie…. T’a pas besoin d’en savoir plus… Les autres sont partis en mission à Clermont et on besoin de toi… tu pars donc maintenant, avec Maeva et je vous rejoindrai plus tard.

Déception. Elle ne saura rien de plus que cela…. Elle devrait s’en contenter puisque entre ses murs il n’y avait pas place à discussion avec l’autorité et Aicha faisait partie de ces personnes avec le bras long. Elle verrait surement plus tard à avoir des réponses avec des personnes plus enclin à parler disons. De toute façon, à peine arriver qu’elle devait repartir en mission. Elle n’avait plus le temps de s’attarder et de s’asticoter avec elle. La nouvelle, Maeva apparemment, lui en dirait peut-être plus en chemin.

Le poison observa la maure qui semblait sur d’elle mais quelque chose clochait dans tout ce petit tableau mais quoi ? Elle avait eu la chance de l’observer au retour de mission du Puy. Elle ne semblait plus la même personne. Dans sa droiture qu’elle voyait présentement, elle pouvait y déceler une petite brèche. Il s’était surement passé autre chose ici…. De toute façon, cette prison, qui était la leur avait son lot de sentiments sur eux. Donc cela pourrait provenir de n’importe quoi …. Elle regarda encore une fois la bâtisse, voyant la fenêtre de sa chambre qu’elle enviait mais donc elle ne verrait même pas la couleur.

Clermont tu dis ? Parfait alors, nous partons maintenant dans ce cas.

Elle prit les besaces tendues et les instructions sur leurs missions qu’Aicha leurs donnait. Elle fit un sourire à Maeva. Ceci avait bien mal parti entre elles, pourtant elles feraient un petit bout de chemin ensemble. Aussi bien qu’elles s’accordent un peu. Le poison s’en détourna pour rejoindre sa monture lorsque Aicha l’interrompit.

Vous comptez y aller à pied ou vous allez prendre un cheval ?

La main n’avait surement pas remarquée le cheval sur lequel l’ébène était apparue et qui l’attendait un peu sur la droite. Elle se retourna doucement. Voyant le sourire de la maure elle lui sourit à son tour.

J’ai tout ce qu’il me faut pour ma part. Je ne suis pas revenue à pieds... Mais elle a raison Maeva… Je t’attends ici, va te chercher un destrier assez rapide et puissant puisque je ne crois pas faire beaucoup de halte en chemin.

Elle laissa la rouquine suivre Aicha aux écuries pendant qu’elle mettait les sacs sur son cheval qui avait eu peu de temps pour se reposer. Heureusement elle n’arrivait pas de très loin. Il pourrait supporter jusqu’au prochain arrêt à son avis. Elle l’espérait du moins. Elle monta ensuite en selle, prête à prendre le départ, elle attendait tout simplement sa nouvelle compagne de chemin pour partir.

Zélia avait fait ce pour quoi elle était venue, et repartait avec ce qu'elle était venue chercher, tout était au mieux.
Suivie des deux qu'elle avait récupéré dans les parcs du manoir, elle s'avançait vers les grilles, apercavant une femme d'une certaine stature qui s'y tenait en train d'arnacher un cheval.
Les grilles étaient ouvertes, ce qui l'étonna singulièrement vu les recommandations du seigneur des lieux, mais après tout ce n'était pas de son fait, elle passa donc son chemin, en saluant d'un signe de tête la femme aux cheveux d'ébènes.

Bonne route.

Sans attendre réelle réponse, la tavernière avança en tirant son cheval derrière elle, incitant le couple derrière elle à presser le pas, elle n'avait pas toute la nuit devant elle et en allant à pied, pour ne pas les lacher en pleine nature, elle mettrait plus de temps que si elle avait chevauché de vive allure, quasi double temps.

Allez vous vous ferez des mamours et autres confidences plus tard, on se les gèle en plus.

Arrivés à la moitié du chemin, Zélia en eu assez d'attendre après le couple qui même sans paraisser la ralentissait considérablement, stoppant net son avancée, elle se dirigea vers eux.

Vous me devez une fleur on est d'accord ? Je dois me dépécher, je pars devant à cheval, rejoignez moi à l'auberge des promeneurs de Carcassonne.
Je vous fais confiance me trahissez pas vous le regretteriez, et c'est pas une menace, c'est une promesse !!!

Sans attendre plus, Zélia, tavernière, brigande, vagabonde, même elle ne le savait plus trop à cet instant, grimpa sur son étalon, et démarra sur les chapeaux de roue en direction de sa taverne, sans se retourner, laissant les deux tourtereaux décider de leur avenir, espérant juste qu'il ferait le bon choix, elle n'avait nulle envie de devoir les chercher par la suite.

Ivy attendait encore, et cela depuis un bon moment déjà que la petite rousse se ramène avec son cheval. Pourtant elle ne revenait pas…. Elle n’attendrait pas toute la nuit après elle. D’autres préoccupations emplissaient son esprit. Elle devait partir pour Clermont. Bon la nouvelle recrue devait savoir connaitre certainement un peu le Royaume, elle la rattraperait certainement en chemin. De toute façon le poison respectait les ordres de son supérieur mais il n’était pas là en ce moment, elle ferait comme toujours dans ce cas, à sa tête.

Comme elle allait prendre la décision de partir, une jeune femme passe avec deux autres et lui souhaite bonne route.

Qui c'est encore ceux là… Bordel qu’est ce qui se passe ici. On est envahi par les nouveaux encore… Ou on fait la charité maintenant ?

Elle soupire et reprend les rênes de sa monture et lui étalonne un bon coup dans les flans lui démontrant qu’ils avaient assez attendu. Aussitôt le cheval pris la direction du sentier qui menait à Carcassonne et ensuite vers leur nouvelle destination. Elle se demandait comment elle les retrouverait à Clermont, elle verrait bien rendu là….

Voilà des jours et des nuits que la belle sauvageonne aire dans la nature comme dans sa vie.
Comment est-ce arrivé ?
Je n’en sait rien.
Quant est-ce que ça a commencé ?
Je ne le sait pas non plus.

Voilà des jours et des nuits qu’elle laisse son instinct la guider pour une destination inconnue. Elle est incapable de savoir ce qu’elle cherche. La solitude, la vie, Lui, la mort….
Un pas en entraîne un autre, qui appel le suivant. Et c’est ainsi que les heures, les jours, les semaines ont défilé au rythme des paysages aussi sauvages que son âme. Mais elle n’a rien vu des collines, des près ou des arbres qui l’ont entourée.
Son esprit est bien loin de tout ça, loin de ce corps perdu en perpétuel mouvement.
Non, elle n’est pas mourante. Certes un peu pâle, et chancelante de fatigue, mais son cœur déchiré bas toujours au fond de sa poitrine. Il y a même un sourire qui illumine son visage crasseux et ses yeux perdus Le cherchent dans le vide. Sa longue tignasse emmêlée renforce son allure bestiale.

Elle n’a eu besoin de personne pour revenir jusqu’à l’antre. Ce n’est pas le laid qui a assouvi sa faim, ni le clan qui l’a protégé. Ce n’est pas non plus ni les flammes de la cheminée de la grande salle, ni son corps qui l’ont réchauffée. Mais elle est encore en vie. Elle est là, plantée devant la grille.

Il est là, il ne peut être que là
Son souvenir tout entier l’habite, et chaque mur de cette immense battisse respire l’odeur de leurs étreintes, et lui renvoie les échos des promesses du bonheur partagé.

Elle pousse la grille.
J'arrive...
Plus fort.
Je suis là…
Elle résiste.
Putain de grille !
Elle pousse plus fort.
Tu t'ouvres oui ou merde !
S'enerve, et balance un gros coup de pied qui lui arrache un cri à faire entendre un sourd.

Enfin, ils étaient rendus aux portes de la demeure, ou plutôt aux grilles, Zélia fronça les sourcils en entendant les loups qui hurlaient comme des damnés.
Non loin de l'imposant portail, elle distingua une jeune femme, qui semblait être blonde vu la teinte clair de ses cheveux, même sous la crasse.
La bride est tirée, l'allure ralentie, la "tavernière" s'avance lentement vers l'inconnue qui se trouve ici.

Vous vous êtes perdue ?

Les choses étaient établies, elle ne devait pas oublier de fermer ces fichues grilles, s'étaient surement pas pour qu'une étrangère s'introduise en même temps qu'eux.
C'est alors qu'elle aperçut une main, une seule gantée de cuir noir, otant les mains d'Andréa de sa taille, elle descendit de cheval sortant la clé de l'entrée qu'elle avait mise autour de son cou sur une chaine.

Je vois que c'est pas le cas, je vais te faire entrer, suis nous donc

Rapidement, Zélia ouvrit un pan des grilles, sifflant entre ses doigts pour que Topaze se mette à avancer, surprenant Andréa qui attendait juché sur le dos de son cheval.
Souriant en secouant la tête de le voir rattraper rapidement son équilibre, elle attendit que tous soient entrés, y compris l'étrangère, et referma le portail en prenant bien soin d'y mettre un tour de clé.

Nous v'la rendu, c'est pas trop tôt. murmura t-elle en relevant la tête vers le sommet du Manoir.

S'approchant de Topaze, Zel en saisit le licol, le guidant vers la cour.

Les grilles, enfin, descendant de Topaze, Zélia sort de son corsage la clé passée à la chaine autour de son cou, ouvrant ainsi les grilles, sifflant son cheval pour qu'il passe le portail et l'attende un peu plus loin.
Grilles refermées à clés, regard vers les grognements des loups, Chaos et Loreleï semblent s'occuper d'eux contre toute attente, et surtout contre leur assentiment, mais peu importe, elle part et verra le seigneur des lieux plus tard.
Pas le temps de s'attarder son auberge et sans sa présence depuis trop de temps, et même si close, exception faite de la porte arrière, Laurine et Seifer sont à l'intérieur.
Pied gauche à l'étrier, Topaze enfourché, la "tavernière" talonne et repart dans un lourd galop de part la stature de Topaze qui soulève de lourdes mottes de terre sur son passage, labourant le chemin au passage.
A quelques mètres du Manoir, Zélia bifurque vers la foret s'y enfonçant, laissant la batisse et ses occupants derrière elle.

Enfin Carcassonne, enfin dans quelques minutes le Manoir. Une pensée ne cessait de la travailler. Comment allait-elle expliquer ce qu'il s'était passé pendant cette mission, la disparition d'Illaura, l'arrivée des deux "nouveaux". Tout en chevauchant et sans s'en rendre compte, elle s'était encore serrée contre Samaël. Peut être l'avait-il remarqué, car il resserra son étreinte sur elle. Une entrée facile dans Carcassonne, trop facile peut être, mais ils n'allaient pas s'en plaindre. L'Azurée leva la tête, quand Ivy lui adressa la parole. Elle fit un signe négatif de la tête, alors que le Poison s'avançait à leur hauteur. Cellene plissa des yeux, tentant de voir qui arrivait à tout allure: Aziel et Enimia. L'Azurée serra les dents et marmonna, seul Ivy et Samaël pouvait l'entendre.

Une disparition qui n'aura pas besoin d'explication...

Elle observa le couple un instant, allait-il s'expliquer? Ooh, pis ça le regardait pas de toute manière. Elle s'en fiche un peu, même beaucoup. Elle ne leur adressa pas la parole, donna un coup de talon à sa jument pour reprendre leur chemin. Ils s'engouffrèrent dans la forêt, Ivy resta en tête avec Samaël et l'Azurée. Seamus pas très, jamais très loin d'ailleurs. La vagabonde près du Taciturne, presque une protection muette. Il y avait de quoi en même temps. Ca n'allait pas être jouasse pour elle. Kaerven suivait lui aussi, toujours plongé dans ses pensées. Versus et Lupia presque collé l'un contre l'autre. Le "pseudo" couple disparu ferma la marche.

Cellene s'avança vers les grilles du Manoir, qui était fermées et à clés qui plus est. L'Azurée fronça les sourcils, alors qu'Enimia s'approchait sortant une clés et ouvrit les grilles. L'Azurée acquiesça de la tête, presque un "merci".

Le groupe passa les grilles, un à un. Les loups semblaient agités, les comparses pressés de rentrer. Ils se dirigèrent vers les écuries sans tarder.